Partir vivre au Costa Rica

Publié le 10/11/2021 à 10h20 et mis à jour le 24/05/2023 à 16h27

Le Costa Rica séduit de nombreux Français ayant un projet d’expatriation. Si tel est également votre cas, que faut-il savoir pour s’y installer ? Comment trouver un logement dans ce pays d’Amérique centrale ? Comment travailler au Costa Rica ? Quel budget prévoir ? Comment est le système de santé costaricain ?

Vivre au Costa Rica : les conditions d’entrée et d’installation

Pour vivre au Costa Rica en tant qu’expatrié, vous devez formuler une demande de permis de résidence.

Un visa de tourisme insuffisant

L’entrée sur le territoire costaricain en tant que résident Français est très simple. Il vous suffit de présenter un passeport valide pendant toute la durée de séjour et un billet d’avion retour. Toutefois, votre séjour ne peut excéder 90 jours. Vous pouvez donc demander un visa de tourisme, mais là encore, vous serez limité.

Par ailleurs, une fois sur place, n’espérez pas changer votre visa en permis de résidence. Pour tout projet d’expatriation au Costa Rica, vous devez donc au préalable avoir obtenu le précieux sésame.

Permis de résidence temporaire

Le permis de résidence temporaire doit être demandé auprès des autorités costaricaines, aussi bien en ligne qu’auprès d’une ambassade. Toutefois, sa délivrance demande plusieurs semaines, voire plusieurs mois. Il faut donc anticiper cette démarche.

Avec un permis de résidence temporaire, vous pourrez vous installer au Costa Rica. Vous bénéficierez surtout des mêmes droits que n’importe quel autre citoyen, comme d’ouvrir un compte bancaire, de postuler à un emploi ou encore de scolariser vos enfants.

Toutefois, depuis 2010, l’immigration est plus sévèrement encadrée. Les postulants à la retraite ou qui investissent doivent justifier d’un minimum de revenus. Pour les salariés, un contrat de travail établi par une société costaricaine est indispensable et une rémunération minimale exigée.

Permis de résidence permanent

Dans un second temps, un permis de résidence permanent peut vous être délivré. Il faut toutefois remplir l’une ou l’autre de ces conditions sur une période de trois années consécutives :

-être parent au premier degré avec un citoyen ayant la nationalité costaricienne. Cela peut être en se mariant ou tout simplement suite à une naissance ;

-se rendre au Costa Rica au moins une fois tous les 12 mois ;

-être propriétaire d’une entreprise au Costa Rica et percevoir une rémunération de la part de celle-ci.

Comment se loger au Costa Rica ?

Avant même d’envisager poser un pied au Costa Rica, il est primordial de trouver un logement.

Dans l’attente de la délivrance de votre permis de résidence temporaire, il est recommandé de faire appel à un professionnel établi sur place. La communauté de Français au Costa Rica est relativement importante. N’hésitez pas à la solliciter, par exemple pour vous faire conseiller un professionnel de confiance ou les meilleurs coins pour se loger.

En effet, les logements les moins chers sont situés dans les quartiers populaires. Si cela vous permet de vous immerger dans la culture du pays, ce n’est généralement pas ce qui est privilégié. Mieux vaut commencer par des quartiers plus huppés pour pouvoir y retrouver quelques repères familiers et bon nombre d’expatriés. Malheureusement, ce sont également les plus chers.

expatriation Costa Rica

Comment travailler au Costa Rica ?

Le Costa Rica est dynamique en matière d’emploi. Toutefois, les instances nationales ont mis en place une politique de préférence nationale qui empêche un étranger d’occuper un poste qui pourrait être occupé par un travailleur national.

En d’autres termes, pour décrocher un emploi sur place, votre profil doit clairement se démarquer.

La maîtrise d’une autre langue que l’espagnol peut néanmoins vous ouvrir des portes dans tout ce qui est enseignement, tourisme, hôtellerie et restauration.

L’autre solution, c’est de travailler pour un groupe international qui vous mute sur place. Le télétravail peut également être une alternative, même si cela ne permet pas systématiquement de se voir délivrer un permis de résidence temporaire.

Enfin, si vous envisagez de créer votre entreprise, le Costa Rica vous est grand ouvert. Pour autant, le chemin est semé d’embûches et de lenteurs administratives.

Une différence culturelle plus importante qu’il n’y paraît

Quand on est Français et que l’on souhaite s’expatrier au Costa Rica, il faut avoir conscience qu’il y a une différence de culture bien plus importante qu’il n’y paraît. Celle-ci n’est pas seulement liée à la barrière de la langue, mais à une façon différente d’appréhender les choses du quotidien.

Ainsi, les “Ticos” peuvent sembler s’intéresser à une idée ou à un sujet. Mais cela n’est parfois que par simple politesse et un oui n’en est pas forcément un. De même, l’administration est bien plus pesante et incontournable qu’en France.

En revanche, ne cherchez pas les horaires des transports en commun. La seule chose à faire, c’est ce que tout le monde fait là-bas, c’est attendre que le prochain bus passe sans se soucier de savoir quand.

Autant de petits décalages auxquels on s’habitue très vite. Pour une intégration réussie, il faut savoir se montrer patient, observer les Costaricains et surtout, parler espagnol.

Quel budget pour vivre au Costa Rica ?

Le revenu moyen des Costaricains est estimé à un peu plus de 1006 $ par mois. Si vous souhaitez vivre confortablement dans ce pays surnommé la “Suisse de l’Amérique latine”, il vous faut prévoir un budget mensuel d’au moins 1300 euros par mois pour une personne seule.

Sans surprise, le premier poste de dépense, c’est le logement. Si l’offre est abondante, les prix peuvent rapidement s’envoler, en particulier sur la côte. Ainsi, dans un quartier populaire, vous pouvez facilement trouver un appartement de 100 m² pour 300 $ ou 400 $. En revanche, dans les quartiers les plus prisés, les loyers peuvent être multipliés par deux ou davantage. C’est le cas notamment de Escazu, le « Beverly Hills du Costa Rica » ou encore de Santa Ana.

En revanche, pour le reste, tout est bien moins cher qu’en France, en particulier la nourriture. La différence est surtout visible sur la viande et les produits frais qui sont produits en abondance en Amérique du Sud et en Amérique centrale.

L’électroménager et les voitures sont en revanche tout aussi coûteux que dans l’Hexagone. Par contre, le carburant y est beaucoup moins taxé, et donc, bien moins cher.

Un système de santé efficace, mais avec de nombreuses limites

Parmi les dépenses incompressibles, il y a évidemment tout ce qui touche à la santé. L’obtention d’un permis de résidence temporaire vous permet en tant qu’expatrié d’accéder au système de santé comme n’importe quel Costaricain.

L’un des meilleurs services de santé public au monde

Le service de santé public du Costa Rica figure parmi les meilleurs au monde, tout comme la CCSS (Caja Costarricense de Seguro Social). La CCSS est l’équivalent de notre Sécurité Sociale.

En tant que résident temporaire ou permanent, l’affiliation à la CCSS est obligatoire. En contrepartie, vous avez accès à tous les services de santé publics pour une somme très raisonnable, y compris en ce qui concerne les hôpitaux.

Les limites du système de santé costaricain

Le système de santé costaricain fait toutefois face à des difficultés. Celles-ci sont liées à l’augmentation du nombre de personnes âgées par rapport à la population active, à l’accroissement des dépenses de santé et à un manque de professionnels de la santé.

Cela se traduit par des délais particulièrement longs pour prendre le moindre rendez-vous. Les établissements privés permettent de considérablement réduire ces délais. En revanche, cela implique un reste à charge du patient nettement plus élevé.

Par ailleurs, aucune prise en charge des frais de rapatriement n’est prévue par la CCSS. En cas de rapatriement, tous les frais sont donc à la charge du patient.

Une assurance santé pour s’expatrier en toute sérénité

En raison des limites du système de santé costaricain, la souscription à une assurance santé expatrié est indispensable. CFE (Caisse des Français à l’Étranger), assurance au 1er euro, plusieurs solutions s’offrent à vous.

Avec Assur Travel, nous vous conseillons afin que votre assurance santé expatriation couvre l’intégralité de vos dépenses de santé courantes ou exceptionnelles. Rapatriement, hospitalisation, dentaire, optique, maternité, pour vous seul ou pour toute votre famille, partez en toute sérénité.