Quels sont les plats les plus insolites au monde ?

Voyager à travers le monde ne se résume pas à visiter des monuments ou des parcs nationaux. Pour beaucoup de voyageurs, c’est aussi l’occasion de s’intéresser aux autres cultures et à la gastronomie locale. Aux quatre coins du globe, quels sont les plats les plus insolites ?

Le haggis est une véritable institution en Ecosse. Il s’agit d’une panse de brebis farcie avec les parties les moins nobles de l’animal. Ainsi, les reins, le foie ou le cœur sont hachés puis mélangés avec de la graisse pour constituer une farce. De nombreux autres ingrédients peuvent être ajoutés à cette farce. Le tout est servi avec des pommes de terre et des légumes.

Si elles sont incertaines, les origines du haggis remonteraient à l’Antiquité. Ainsi, Aristophane, poète comique grec du Vᵉ siècle avant notre ère, mentionne ce drôle de plat.

Tous les ans, le haggis donne lieu à un très sérieux championnat du monde de lancer (haggis hurling). Ces espèces de gros boudins étant fragiles, il faut les réceptionner avec son kilt. Parfois présenté comme une coutume, il s’agit en fait d’un canular inventé de toutes pièces en 1977. Mais il y a des choses avec lesquelles on ne badine pas en Ecosse, le lancer de haggis en est une.

Si le cochon d’Inde est vu comme un animal de compagnie en France, il en est tout autrement au Pérou. En effet, ce petit animal est considéré par les Péruviens comme un met de choix. Le “cuy’ est même un plat que l’on sert dans les grandes occasions.

Manger du cuy fait partie de la tradition culinaire péruvienne, comme la grenouille en France. Les Incas appréciaient déjà sa chair il y a plusieurs siècles de cela. De nos jours, ce sont ainsi plus de 20 millions de cochons d’Inde qui sont consommés dans ce pays d’Amérique du Sud.

Également appelé casu martzu ou casu frazigu, le casu marzu est un fromage de Sardaigne produit à partir de lait de brebis. Toutefois, celui-ci ne se mange pas frais, mais littéralement décomposé par des larves de Piophila casei, la mouche du fromage.

Pour apprécier le casu marzu dans les règles de l’art, il faut ôter la croûte supérieure. L’intérieur apparaît alors totalement liquéfié et vivant. En effet, les larves en pleine forme mangent littéralement le fromage de l’intérieur. Le tout se déguste à la cuillère avec du pain.

Le casu marzu est une spécialité culinaire très forte en goût. Connu dans le monde entier, ce fromage est interdit dans la plupart des pays car considéré comme dangereux.

A quelques dizaines de kilomètres de la capitale Phnom Penh, la ville de Skun est connue pour l’une de ses spécialités culinaires atypiques, la tentacule grillée. Celles-ci sont vendues sur le marché aux voyageurs curieux de déguster ce plat original.

La préparation de ce met n’a rien de très compliqué. Les araignées sont frites dans l’huile après avoir été assaisonnées avec de l’ail et du sel.

Toutefois, victime de la déforestation et de la surexploitation, la tarentule est en voie d’extinction.

Dans notre culture, certaines spécialités culinaires ne sont pas considérées comme ragoûtantes. C’est le cas du jus d’œil de mouton qui est un ingrédient fréquemment utilisé en Mongolie.

En effet, il est traditionnellement considéré comme un symbole de force dans les traditions mongoles. C’est un met de fête que l’on retrouve dans toutes les grandes cérémonies. La coutume veut même que l’on offre du jus d’œil de mouton à ses hôtes pour marquer son respect. Il peut être consommé tel quel ou être associé à d’autres ingrédients pour en atténuer le goût.

L’œuf de 100 ans est une spécialité culinaire traditionnelle chinoise. Elle est obtenue en laissant mariner un œuf de caille ou de canne dans un liquide. Celui-ci est à base de riz, de thé, d’épices, de cendres et de chaux.

Après plusieurs jours de macération, l’aspect de l’œuf change. Le blanc est brun translucide alors que le jaune devient vert foncé.

L’œuf de 100 ans doit son nom au fait que les premiers occidentaux à en avoir vu ont cru que l’œuf était pourri et avait 100 ans. C’est tout du moins ce que dit la légende.

Le fugu est un poisson très apprécié au Japon. Considéré comme un met de luxe, le fugu est surtout un poisson dont la chair est potentiellement mortelle. En effet, il produit une toxine dont les effets sont bien plus dévastateurs que ceux du cyanure de potassium. La toxine paralyse les nerfs moteurs puis provoque une détresse respiratoire et enfin, un arrêt cardiaque. Il n’existe aucun antidote.

Pour toutes ces raisons, seuls les maîtres japonais formés pendant des années ont le droit de préparer ce poisson mortel. Il est notamment utilisé pour la confection de sushis de fugu, un met très fin mais potentiellement mortel.

En Chine, au Vietnam et plus généralement en Asie, l’un des plats les plus prisés est la soupe au nid d’hirondelle. Aussi précieux et recherché que le caviar, ce plat traditionnel compte parmi ses ingrédients le nid d’une espèce particulière de martinets. A cause de sa forme, cet oiseau est souvent confondu avec les hirondelles.